HISTOIRE Du Château de Miguillaume

L’histoire nous permet de découvrir les plus anciens propriétaires
du Château de Miguillaume du nom de Goupil.

L'Histoire Du

Château de Miguillaume...

C’est au seizième siècle qu’un membre de cette famille occupait la charge de verdier des Eaux-et-Forêts à Argentan : Vincent Goupil.

Au dix-septième siècle, Nicolas Goupil, sieur de Goulet, occupait des fonctions d’élu à Argentan en 1637.

En 1652, Maître Jacques Goupil, sieur de Fossereux, était conseiller du roi, assesseur au vicomte.

C’est vers la fin du dix-septième siècle que nous voyons apparaître un rajout « de Préfeln » au nom « Goupil ».

Me François Goupil, avocat, sieur de Préfeln fût le premier à le porter.

Maire d’Argentan pendant de longues années, il acquit une réputation d’intégrité. Il décéda à Argentan le 10 mai 1749, âgé de 90 ans.

Pour avoir épousé Marie-Margueritte de Mannoury vers 1693. Plusieurs enfants naquirent de cette union. Un de ces enfants, Guillaume-François-Charles Goupil de Préfeln, avocat au parlement de Normandie, épousa le 22 décembre 1721, Louise-Catherine Le Vavasseur.

De cette union n’acquirent plusieurs enfants dont, Guillaume François Charles Goupil de Préfeln.

Après avoir occupé les fonctions de Greffier en chef des présentations au Parlement de Rouen et Conseiller au Conseil supérieur de Rouen, il intégra le Parlement de Rouen vers 1772 qui sera de courte durée en raison de son caractère, de sa fougue et de ses emportements qui lui vaudront des démêlés avec ses collègues.

En août 1774, il sera interdit de ses fonctions.

Après avoir longtemps bataillé pour y être réintégré, fort aigri, nous le retrouvons rapidement en fervent adepte à l’arrivée de la révolution.

Nommé député du Tiers-état du bailliage d’Alençon en 1789, sa vivacité et son énergie souvent apparentée à de la violence, il ne tarda pas à se faire remarquer par des positions contradictoires.

Président du tribunal du district d’Alençon à la séparation de l’Assemblée constituante en 1791, il est arrêté comme suspect en mai 1794 puis, libéré après la chute de Robespierre.

Elu membre du conseil des Cinq-Cents par le département de l’Orne sous le Directoire, il est arrêté après le Cout d’Etat du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) mais relâché très vite.

Par la suite son tempérament s’assagit et il devint plus modéré dans ses propos.

Nommé en 1800, sous le Consulat aux fonctions de juge au tribunal de Cassation, il décéda à Paris le 18 février 1801.

Bien que la ville d’Argentan ait été témoin de son enthousiasme révolutionnaire, il était secondé par son fils : Louis François Alexandre Goupil de Préfeln, nommé maire d’Argentan en 1790, puis membre du Directoire départemental à Alençon.

La famille partageait son temps dès 1759 entre la ville d’Argentan et la propriété de Miguillaume où nous les voyons figurer sur des actes de l’état civil.

Retiré de la vie politique en 1812, il fut nommé par l’empereur procureur général à la cour de Caen, officier de la Légion d’honneur et baron de l’empire.

C’est suite à cette nomination, que des travaux d’envergure furent entrepris sur la demeure de Miguillaume.

Des travaux d’embellissement sont engagés afin de donner à ce manoir une allure plus cossue et, traduire en même l’attachement de M de Préfeln à Napoléon.

Une façade type directoire est accolée à l’existante ainsi que la création d’une extension à l’arrière, permettant la création de trois salons : Une salle de billard et deux grands salons de réception à l’arrière ainsi que des pièces d’été en rez-de-chaussée.

Suite à ces travaux d’ampleur, le manoir prit le titre de Château de Miguillaume.

Ses fonctions de procureur général perdurèrent sous la Restauration. Il se retira avec le titre de premier président honoraire et décéda en 1831 sur ses terres de Miguillaume âgé de 78 ans.

Un de ses fils : Charles Goupil de Préfeln poursuivit dans la carrière de la magistrature et fût nommé avocat-général à la cour royale de Caen où son père était encore procureur-général. Il décèdera brutalement en 1848.

Par la suite le domaine et le Château de Miguillaume tomba en partage et revint en dernier lieu à Madame Anne Charlotte Amélie Goupil de Préflen qui le vendit le 16 décembre 1920.

En 1912, le château servit de résidence estivale à des personnalités du milieu diplomatique dont le ministre de Perse, Son Exc Samad Khan Momtaz os-Saltaneh.

Régulièrement des annonces paraissaient dans le Herald Tribune proposant le château comme un lieu de villégiature. En 1943, alors que le Château est inhabité, il est investi par l’armée allemande pour servir de centre de commandement puis d’ hôpital militaire en juillet 1944.

Lors de la libération de Tournai sur Dive, il subit des affrontements entre les forces allemandes et la 90 ème division US. Près de Chambois et la route « de la mort », il fut témoin de combats mortels.

Plusieurs propriétaires se succédèrent jusqu’à l’acquisition en 1948 par la famille Blavette. Le château est déjà fort endommagé suite à l’occupation des forces allemandes.
M Blavette passera beaucoup de temps et d’énergie à le rénover. Il restera dans cette famille jusqu’en 1990.

En fort mauvais état, Monsieur Armand Boula de Mareuïl en prend possession en 2002 et participe à son tour à une rénovation d’importance tant sur le château que sur les
dépendances. Il conservera cette propriété jusqu’en 2021 où nous nous installerons et poursuivrons à notre tour l’entretien et l’embellissement du château dans cet écrin
merveilleux.

Soucieux de son histoire et amoureux des lieux, nous décidâmes de faire partager ce château avec nos hôtes. C’est ainsi que fin 2023 après une année de travaux, nous l’avons ouvert pour les fêtes de Noel 2023.

Prince Samad Khan Montaz os-Saltaneh

Ambassadeur d’Iran en France

Nommé Momtaz ol Saltaneh était un diplomate iranien de l’ère Qajar et Pahlavi (1869-1954)

Secrétaire de la légation à Paris en 1883.

Conseiller à l’ambassade de Saint-Pétersbourg.

Nommé Ministre de Perse en Belgique et Hollande avant d’être nommé Ministre extraordinaire et plénipotentiaire à Paris en avril 1905 où il y demeure jusqu’en mars 1926.
Il choisit de vivre à Paris et il demeure en qualité de conseiller de l’ambassade d’Iran à Paris du 5 mars 1946 au 27 septembre 1951.

Il est nommé membre du CIO (Comité International Olympique) de novembre 1923 jusqu’en avril 1927.

Il épouse en première noce une iranienne puis en seconde noce une française dont il aura 2 filles.

Il décède à Paris en 1954. Il repose au cimetière du Père-Lachaise.

Il sera élevé au rang de Prince par Hamad Shah avec le titre d’Altesse en mars 1921.

Il était Grand Officier de la Légion d’honneur.

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